Nous avons rencontré Anne Drevon et Wendy Masson, toutes deux enseignantes à l'ILCF. Dans ce témoignage à deux voix, elles nous parlent de leur expérience et de l'évolution de l'enseignement du FLE !
Depuis combien de temps enseignez-vous le FLE ?
A.D. : J'enseigne le FLE depuis 1999. J'ai débuté en Irlande, puis en Géorgie en 2003. J'ai adoré ces expériences ! Par la suite, je me suis rendue compte que le FLE en France permettait d'avoir le monde en face de soi. À l'ILCF, j'ai trouvé une diversité culturelle incroyable qui enrichit chaque jour mes cours et interactions avec les étudiants.
W.M. : Pour moi, l'aventure a commencé en 2009 à Lyon, dans un collège et un lycée professionnel. J'ai ensuite enseigné pendant six ans à Istanbul en Turquie, puis en Espagne. Mon expérience internationale m'a permis d'adapter ma pédagogie de manière plus globale et interculturelle. À l'ILCF depuis 2018, j'apprécie particulièrement la richesse des échanges culturels.
Qu'est-ce qui vous plaît particulièrement dans ce métier ?
W.M. : L'interculturalité est au cœur de mon enseignement. J'aime voir mes étudiants progresser, surtout lorsqu'ils comprennent des notions plus ou moins complexes. Il y a une étincelle dans leurs yeux, une sorte de magie. Les surprises dans leurs rédactions sont toujours fascinantes !
A.D. : Pour moi, c'est très touchant de voir leurs efforts et leur capacité à s'approprier le contenu. Ils mettent beaucoup d'énergie et de cœur dans leur apprentissage. J'adore les projets collaboratifs qui naissent de ces efforts, on peut parler d’œuvre collective ! Les échanges avec mes collègues et les étudiants sont également très enrichissants.
Quels challenges ou évolutions avez-vous constaté ces dernières années (méthodes d'enseignement, profils des étudiants, etc.) ?
A.D. : Le public a beaucoup changé. Avant, les étudiants venaient principalement pour obtenir un diplôme et améliorer leur carrière. Aujourd'hui, certains fuient pour des raisons politiques et économiques. La France est devenue un pays d'accueil, et notre rôle est d'intégrer cette dimension d'accueil et de reconnaissance dans l'enseignement du français. Ils arrivent souvent démunis, mais ils sont très reconnaissants du confort et de la sécurité que leur offre notre pays.
W.M. : Deux grands changements récents ont été la pandémie de COVID-19 et l'essor de l'intelligence artificielle. Nous revenons à des salles de classe plus interactives, favorisant les échanges personnels. L'approche actionnelle et les projets de communication y sont essentiels pour motiver les étudiants et créer une dynamique de groupe.
L'ILCF propose une pédagogie innovante à ses étudiants. Comment celle-ci est-elle mise en place (formation professionnelle, nouveaux outils interactifs, etc.) ?
A.D. : Nous aimons organiser des activités ludiques et culturelles ! Le karaoké de décembre dernier, par exemple, pour lequel les étudiants ont choisi des chansons, a très bien fonctionné. Cela favorise le décloisonnement et l’ouverture à la culture française. Nous avons aussi des visites d’expositions (comme le musée Gadagne), et chaque semestre, un projet majeur est mis en place entre toute les classes.
W.M. : Nous intégrons également des aspects de la vie quotidienne française, comme la culture de la gastronomie à la française. Ces moments sont essentiels pour un apprentissage authentique et pratique du français.
Pour ces deux enseignantes, l'avenir s'annonce passionnant avec de nombreux projets en perspective ! Merci à elles pour leur participation.
Pour aller plus loin
Découvrez le témoignage de Julie, chargée de mission DELF DALF et TCF, et enseignante à l’ILCF !
Découvrez le témoignage de notre directrice-adjointe et enseignante !